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Affaire Charles Marion

6 août 1977

C’est le 6 août 1977, dans son chalet à Stoke, que Charles Marion et son amie sont interpellés par deux individus masqués et armés. Ces derniers enlèvent Marion et séquestrent son amie. Les ravisseurs embarquent Marion dans une auto et laissent l’amie de ce dernier ligotée dans le chalet d’invité. Elle n’est retrouvée qu’environ 18 heures plus tard par la femme de Marion.

Les ravisseurs conduisent Charles Marion au milieu de la forêt et l’enferment dans un réduit aménagé sous terre dans la région de Gould. Il y passe plusieurs semaines dans des conditions atroces. Ses ravisseurs lui apportent peu de nourriture, mais beaucoup d’alcool et de tranquillisants pour l’aider à passer à travers sa captivité. En plus d’être face au manque de nourriture, il doit éloigner les mulots et les rats qui s’introduisent dans le réduit.

Après l’enlèvement, les ravisseurs soumettent une demande de rançon d’un million de dollars à l’employeur de Charles Marion, alors directeur de crédit à la Caisse populaire de Sherbrooke-Est. C’est à partir de ce moment que plusieurs communications s’établissent entre la Sûreté du Québec et les ravisseurs. La Sûreté du Québec mobilise près de 200 policiers pour tenter d’attraper les preneurs d’otage. Au fur et à mesure que les semaines passent, les exigences pécuniaires des rançonneurs diminuent.

Le 23 septembre, les journalistes Claude Poirier et Normand Maltais se rendent à Saint-Gérard pour déposer deux valises contenant du papier. Plusieurs policiers sont postés dans les environs pour attraper les ravisseurs. Le plan échoue, car personne ne vient chercher les valises. Six jours plus tard, le piège de la fausse rançon est tenté de nouveau. Lorsqu’ils se rendent compte que les valises ne contiennent aucun billet de banque, les preneurs d’otage tentent de s’échapper. Sitôt la fausse rançon récupérée, une vaste opération policière est mise en branle dans les Cantons-de-l’Est pour attraper les kidnappeurs. Malgré les effectifs importants mobilisés pour cette opération, les ravisseurs réussissent à se faufiler entre les mailles du filet.

Avec tous ces bouleversements et l’enlèvement qui s’éternise, des questionnements commencent à naître quant à l’implication réelle de Charles Marion dans ce ravissement. L’a-t-il orchestré lui-même? La question demeure en suspens au sein de la population.

Vers la fin du mois d’octobre, les ravisseurs finissent par demander une somme de 50 000 $ pour la libération de Charles Marion. Le fils de ce dernier, Pierre Marion, réunit péniblement la somme et, accompagné par un ami et un policier de la Sûreté du Québec, se rend dans la région de Cookshire pour déposer la rançon. Le lendemain, en soirée, Charles Marion est retrouvé près de l’aéroport d’East Angus, non loin de Sherbrooke.

Ce n’est qu’environ huit mois plus tard que les policiers mettent la main au collet d’un premier ravisseur. La police réussit à l’associer à l’enlèvement de Charles Marion à l’aide des billets marqués qu’il a en sa possession et qui ont servi pour la rançon. Au total, trois personnes sont déclarées coupables dans cette affaire.

Dès sa libération, Charles Marion réfute les allégations concernant son implication dans l’enlèvement. Cependant, ce n’est qu’à la fin des procédures judiciaires que la preuve de son innocence est établie. Malgré cette preuve, plusieurs personnes ont, pendant des décennies, continué à croire en l’implication de Charles Marion dans son propre ravissement. Il n’a jamais été capable de retourner travailler et il se suicide le 2 décembre 1999, 22 ans après son enlèvement.

Charles Marion a été séquestré pendant 82 jours; c’est l’enlèvement le plus long de l’histoire du Canada.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020

Création du Groupe tactique d'intervention

1er janvier 1981

L’histoire de cette unité de la Sûreté du Québec débute en septembre 1972, en Allemagne, plus précisément lors des Jeux olympiques de Munich. Un groupe de terroristes palestiniens s’introduit dans le village olympique, prenant de nombreux membres de l’équipe olympique israélienne en otage. L’intervention policière se déroule mal et la prise d'otages se termine dans un bain de sang, coûtant ainsi la vie à onze membres de l'équipe olympique israélienne, à cinq des huit membres du groupe terroriste et à un policier allemand.

Forte des leçons des événements de Munich, la Sûreté du Québec décide de former son premier groupe d’intervention en prévision de la tenue des Jeux olympiques de 1976 à Montréal. Une équipe multidisciplinaire, ou « groupe tactique d’intervention », est mise en place sous un même commandement. Ses membres proviennent de diverses unités qui se regroupent pour résoudre des situations demandant le déclenchement d’opérations telles que le contrôle de périmètre, la prise d’otage, le tir embusqué et l’intervention envers les personnes suicidaires ou constituant une menace pour autrui.

Les policiers mandatés pour faire les interventions à l’intérieur du groupe tactique d’intervention à la fin des années 1970 sont regroupés dans ce qu’on appelle des « équipes de frappe ». De 1976 à 1981, cette unité sera mobilisée pour plusieurs interventions et parviendra à résoudre 56 situations avec succès. Cependant, bien qu’elle réagisse adéquatement aux cas auxquels elle est confrontée, ses membres n’ont pas de spécialisation et ils ont des lacunes évidentes en armement, en formation ainsi qu’en entraînement spécifique.

En 1979, la Sûreté du Québec lance un programme de recherche pour répondre à ces problèmes. Elle étudie plusieurs groupes d’intervention au monde. Le constat est clair : la permanence des unités, les formations spécifiques et une structure hiérarchique sont à la base de chacun des groupes étudiés. Partout, les missions, tout comme la mentalité, s’apparentent à celles des militaires.

En 1981, le groupe d’intervention devient permanent et trois équipes sont positionnées à Montréal, tandis que deux sont à Québec. Des formations intensives et distinctes sont aussi mises en place. Dès 1981, leur mission première est de répondre aux situations de prises d’otages ou impliquant une personne barricadée. En plus de celles-ci, d’autres missions sont imputées aux groupes d’intervention, notamment les perquisitions à haut risque, les arrestations d’évadés et de criminels dangereux, l’escorte de fourgons de détenus, la surveillance de complot, la recherche et la surveillance en milieu hostile et même l’escorte de personnalités.

On ne peut entièrement comprendre l’histoire de cette unité sans aborder les événements du difficile été 1990 où le caporal Marcel Lemay, du groupe d’intervention de Québec, tombe sous les balles et décède. Resté bien présent dans la formation et dans toutes les interventions du groupe, le souvenir de la mort du caporal Lemay
illustre la solidarité des membres du groupe et le rappel du haut niveau de sécurité et d’efficience à maintenir afin que jamais ne se reproduise une telle tragédie.

La Sûreté du Québec tire aussi d’autres leçons des événements d’Oka. Le constat de l’été 1990 est clair : une force d’intervention plus grande est nécessaire. Avec 33 membres au total en 1990, il n’y a pas beaucoup de possibilités pour assister les membres du groupe d’intervention en cas d’opération de grande envergure. Un nouveau concours de sélection a lieu en 1991 pour créer un groupe d’intervention auxiliaire. Ce sont 23 nouveaux membres « auxiliaires » qui sont sélectionnés, équipés et entraînés plusieurs semaines par année afin d’assurer un soutien aux groupes de Montréal et de Québec en cas de besoin.

En 1995, dans le but d’harmoniser les opérations et d’assurer la standardisation ainsi que l’uniformité des méthodes d’intervention, les groupes d’intervention de Montréal et de Québec se dotent d’une structure de commandement unique en créant le Service d’intervention tactique. Ce changement structurel sera accompagné de l’augmentation des effectifs des équipes d’intervention. Elles passeront de cinq à six membres minimum chacune.

Depuis 1995, de nombreux projets ont pu être menés à terme, concernant des formations ou du développement à l'interne, mais également en matière de rôle-conseil auprès de l’École nationale de police du Québec et de différents corps de police municipaux, notamment en matière de formation de leurs équipes d’endiguement.

Cette importante évolution de l’unité au cours de son histoire est aussi une réponse à un besoin d’harmonisation et une adaptation à la criminalité. De nos jours, ses membres effectuent près de 400 missions en tous genres par année. La participation de l’unité aux grandes opérations policières ayant marqué l’histoire récente du Québec est plus que notable. La guerre des motards dans la deuxième moitié des années 1990, l’opération Printemps 2001, le Sommet des Amériques ou SharQc en 2009 sollicitent grandement le groupe tactique d’intervention, qui démontre une forte expertise en matière de soutien aux enquêtes.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020

Opération Dignitaire II

9 septembre 1984

Du 9 au 12 septembre 1984, le pape Jean-Paul II visite le Québec. L’événement est fortement médiatisé : aucun pape n’a visité le Canada jusqu’alors. Le cortège papal traverse les villes de Québec, Trois-Rivières, Montréal et Hull. Des foules impressionnantes se rassemblent pour le voir et l’entendre partout où il s’arrête.

Une visite de cette envergure nécessite des années de préparation. Dès 1979, le gouvernement québécois sollicite plusieurs intervenants aux niveaux fédéral, provincial et municipal. La Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada, plusieurs corps policiers municipaux, les Forces armées canadiennes, VIA Rail, le ministère des Transports, le ministère de la Justice et bien d’autres vont être mis à contribution lors de cette visite. Tous ont un rôle spécifique à jouer pour assurer le bon déroulement de l’opération.

C’est la Direction des opérations et de la sécurité publique qui est en charge de coordonner le travail des districts et des unités du Grand quartier général. Le Service des mesures d’urgence, le Service de la sécurité routière ainsi que le Groupe tactique d’intervention doivent soutenir les districts impliqués. Quatre districts de la Sûreté du Québec participent directement à l’opération, soit ceux de Québec, de la Mauricie, de Montréal et de l’Outaouais.

La visite papale soulève des inquiétudes pour les spécialistes du renseignement de sécurité. Tout d’abord, le pape a été victime d’une tentative d’assassinat le 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre de Rome. Puis, le 3 septembre 1984, quelques jours avant son arrivée au Canada, une bombe explose à la gare Centrale de Montréal. Trois personnes sont tuées par l’explosion et des dizaines d’autres sont blessées. L’auteur de l’attentat, Thomas Brigham, est un ancien militaire américain.

Partout où le cortège papal passe, des foules considérables se pressent pour le saluer, le toucher ou simplement le voir. Près de 275 000 personnes assistent à la messe qu’il prononce à l’Université Laval, environ 350 000 fidèles assistent à celle du parc Jarry et environ 60 000 jeunes de 16 à 25 ans viennent l’écouter au Stade olympique. La sécurité du cortège lors de ces déplacements est primordiale et demande un niveau de protection élevé. La prévision du parcours principal et des trajets alternatifs, les communications en permanence avec tous les intervenants, la collaboration avec les corps policiers municipaux et les services de santé afin de partager le travail des effectifs sont des exemples de la complexité du travail effectué.

Les tâches des policiers de la Sûreté du Québec sont diversifiées : l’accréditation du personnel des diverses organisations mobilisées, le contrôle de la circulation, la vérification des parcours, l’escorte du convoi papal, la sécurité des sites et des aéroports, la recherche de menaces et de perturbations sociales.

La phase opérationnelle de cette visite nécessite le déploiement de milliers de policiers de la Sûreté du Québec, dont 2 000 à Québec, près de 700 à Trois-Rivières, 850 à Montréal et 500 à Hull.

Dans son ensemble, l’opération Dignitaire II est le fruit d’une planification et d’une collaboration exceptionnelles entre de nombreux intervenants. Les événements prévus sur le trajet du pape se déroulent sans incident et l’opération est un grand succès.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020

Robert Lavigne devient directeur général de la Sûreté du Québec

1er novembre 1988

Robert Lavigne est directeur général de la Sûreté du Québec de 1988 à 1995.

Âgé de 46 ans lors de sa nomination en 1988, monsieur Lavigne occupe la fonction de directeur général pendant sept ans. Il entreprend sa carrière de policier à la Sûreté du Québec en 1962. C’est l’Abitibi-Témiscamingue qui l’accueille pendant une quinzaine d’années. À partir de 1977, il est successivement conseiller en police autochtone, commandant adjoint au district de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nouveau-Québec, commandant au district de l’Outaouais, responsable du Service de l’emploi et du placement à Montréal et responsable du Service des mesures d’urgence. En 1986, il est promu directeur général adjoint à la Surveillance du territoire puis, en 1987, adjoint exécutif du directeur général.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020

Affaire de l’Ordre du Temple solaire

4 octobre 1994

C’est dans les années 1990 que le Québec prend conscience de l’existence de la secte de l’Ordre du Temple solaire. Cette secte, fondée en 1984 par la fusion des sectes de Joseph Di Mambro et de Luc Jouret, s’installe au Québec. D’abord sous le nom de Société agricole 81, elle acquiert une petite terre à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Elle s’immisce aussi au cœur d’Hydro-Québec, où des conférences sont données aux employés. Mais elle fait surtout les manchettes des journaux avec trois tragédies lors desquelles 74 de ses adeptes perdent la vie.

Première tragédie

La première tragédie de l’Ordre du Temple solaire survient en octobre 1994. Le drame débute lorsqu’un incendie éclate dans un chalet de Morin-Heights au Québec. En fouillant les décombres, les autorités découvrent cinq cadavres et constatent qu’il s’agit d’un incendie criminel. Les cinq victimes sont deux membres de la secte et la famille Dutoit. Cette dernière est assassinée car le père veut quitter l’Ordre du Temple solaire et son fils, Emmanuel (nom, au masculin, identique à celui de « l’enfant cosmique », la fille de Di Mambro se nommant Emmanuelle) est perçu comme l’antéchrist.

Le lendemain, le 5 octobre, c’est la Suisse qui subit un drame. Quarante-huit cadavres sont découverts dans deux foyers d’incendie, soit 25 à Granges-sur-Salvan et 23 autres à Cheiry. Les circonstances entourant ce drame sont très similaires à celles de Morin-Heights au Québec. Parmi les victimes en Suisse, on retrouve Luc Jouret ainsi que Joseph Di Mambro, Dominique Bellaton et leur fille Emmanuelle, « l’enfant cosmique ». Neuf personnes du Québec y trouvent la mort, dont Robert Ostiguy (maire de Richelieu), Joce-Lyne Grand’Maison (journaliste du
Journal de Québec), Robert Falardeau (chef de l’Ordre du Temple solaire au Québec) et Jean-Pierre Vinet.

Le 19 novembre 1994, le Québec apprend par le biais des journaux que les membres de l’Ordre du Temple solaire présents à Sainte-Anne-de-la-Pérade ont définitivement quitté la ferme et la ville.

Deuxième tragédie

Plus d’un an après les événements de 1994, une deuxième tragédie secoue la secte de l’Ordre du Temple solaire. Le 23 décembre 1995, 16 cadavres, 13 adultes et trois enfants, sont découverts à Saint-Pierre-de-Chérennes en France. Les corps sont disposés en forme d’étoile, pour aller rejoindre l’étoile Sirius, et la scène de crime présente les mêmes circonstances que lors des événements de 1994.

Troisième tragédie

Le samedi 22 mars 1997, Saint-Casimir de Portneuf au Québec est le théâtre de la troisième et dernière tragédie reliée à l’Ordre du Temple solaire. Cinq cadavres sont découverts dans la maison, mais trois adolescents survivent à l’événement. Initialement, la tragédie est prévue pour l’équinoxe de printemps, soit le 20 mars 1997. Les adeptes ont installé un dispositif pour incendier la maison, mais celui-ci n’a pas fonctionné. Le lendemain, au réveil de la maisonnée, les adolescents remarquent le dispositif et la stupeur des adultes. Ne voulant pas mourir, ils négocient leur droit à la vie avec leurs parents. À la deuxième tentative, soit celle du samedi 22 mars, ils se rendent d’eux-mêmes à l’atelier, où ils prennent des somnifères pour ne pas assister à la mort des adultes.

Quelques jours après, le journal
Le Devoir reçoit une lettre écrite par des membres de l’Ordre du Temple solaire quant aux événements de Saint-Casimir de Portneuf.

Plus de 25 ans après la première tragédie, et malgré plusieurs écrits concernant l’Ordre du Temple solaire, le mystère entourant cette affaire est toujours présent.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020

Serge Barbeau devient directeur général de la Sûreté du Québec

16 janvier 1995

Serge Barbeau est directeur général de la Sûreté du Québec de 1995 à 1998.

Nommé directeur général en janvier 1995 à l’âge de 46 ans, monsieur Barbeau occupe cette fonction durant un peu plus d’un an. Il débute sa carrière comme patrouilleur au poste de Campbell’s Bay dans l’Outaouais en 1967. Il devient enquêteur en 1969 et occupe les mêmes fonctions entre 1971 et 1973 au poste de Sainte-Julie. Il est ensuite nommé adjoint au responsable du poste de L’Assomption en 1972. Il dirige les postes de Fort-Georges et de Campbell’s Bay. Il agit à titre d’officier des ressources humaines dans le district de l’Outaouais. Il est ensuite nommé commandant adjoint du district de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nouveau-Québec avant d’assumer le commandement de l’Unité d’urgence du district de Montréal. Nommé directeur des relations communautaires en 1987, il assure cette fonction jusqu’à sa retraite en avril 1994. Avant son retour, le 16 janvier 1995, à titre de directeur général, il enseigne au collégial et fonde une entreprise de consultation en gestion policière et en sécurité publique.

Monsieur Barbeau est titulaire d’une maîtrise de l’École nationale d’administration publique et a été le premier directeur général à détenir une formation universitaire de ce niveau. Il cesse d’occuper ses fonctions le 18 octobre 1996 pendant que se tient la Commission d’enquête chargée de faire enquête sur la Sûreté du Québec, présidée par le juge Lawrence Poitras. À son départ définitif le 13 mai 1998, il est nommé membre et vice-président de la Commission québécoise des libérations conditionnelles. Par la suite, il retourne à la consultation et à l’enseignement.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2021

Guy Coulombe devient directeur général de la Sûreté du Québec

13 mai 1998

Guy Coulombe est directeur général de la Sûreté du Québec de mai 1998 à novembre 1998.

Sociologue de formation et gestionnaire, monsieur Coulombe, fonctionnaire de carrière et dirigeant d’entreprises québécoises publiques et privées, est à la tête de la Sûreté du Québec pendant deux ans. Il est successivement secrétaire général du gouvernement du Québec (1975), président-directeur général de la Société générale de financement (1978) puis d’Hydro-Québec (1982) et président de la papetière Consolidated Bathurst (1988). Le 20 novembre 1996, âgé de 60 ans, il prend la direction de la Sûreté du Québec de façon intérimaire, puis est confirmé dans son poste de directeur général le 13 mai 1998, fonction qu’il occupe jusqu’en novembre. Par la suite, il devient directeur général de la Ville de Montréal (1999), et il présidera ensuite une commission gouvernementale sur les forêts publiques du Québec (2003).

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2021

Florent Gagné devient directeur général de la Sûreté du Québec

5 novembre 1998

Florent Gagné est directeur général de la Sûreté du Québec de 1998 à 2003.

Sociologue de formation, monsieur Gagné est sous-ministre de la Sécurité publique du Québec depuis 1994 lorsqu’il prend la direction de la Sûreté du Québec le 5 novembre 1998, à l’âge de 53 ans. Il demeure en poste durant cinq ans. Auparavant, il est sous-ministre des Affaires municipales (Québec) à partir de 1989, où il était sous-ministre adjoint depuis 1983. Il a commencé sa carrière comme fonctionnaire fédéral et est entré dans la fonction publique du Québec en 1973. Il demeure directeur général de la Sûreté du Québec jusqu’en juin 2003 et poursuit sa carrière au gouvernement du Québec, où il est nommé sous-ministre des Transports le 6 octobre 2003.

Patrimoine de la Sûreté du Québec, 2020